Les joies et les peines d’une résidence

Les résidents des programmes de spécialisation vétérinaire font face à un ensemble unique de défis tout au long de leur formation intensive. Ces programmes sont conçus pour former des vétérinaires à devenir des experts dans des domaines spécifiques de la médecine animale. Cependant, cette spécialisation ne vient pas sans son lot de difficultés.

1. Durée de la formation : Les programmes de spécialisation vétérinaire sont souvent longs, s’étalant sur trois à cinq ans, parfois plus. Cette période de formation intense peut être financièrement et émotionnellement éprouvante, car les résidents doivent généralement renoncer à une partie de leur vie personnelle pour se consacrer pleinement à leur spécialisation. Sans compter que la rémunération concédée n’est souvent pas le reflet de la charge de travail nécessaire à l’obtention du diplôme.
2. Charge de travail : Les résidents doivent gérer une charge de travail intense, comprenant des heures de travail prolongées, des gardes de nuit et des week-ends de travail. À cela s’ajoute la nécessité de périodes de formation dans des disciplines connexes à la discipline de spécialisation. Le rythme et la charge de travail peuvent être perçues comme épuisantes sur le plan physique et mental.
3. Stress et pression : Au cours de leur formation, les résidents sont rapidement confrontés à des cas cliniques complexes et souvent graves, dont ils vont assurer la gestion en première ligne. À cela s’ajoute une exigence en matière d’excellence de soins qui vient alourdir une charge mentale déjà conséquente. A cela s’ajoute le stress généré par l’obligation d’obtenir les pré-requis en matière de publications internationales et de communications personnelles en temps et en heure, et le stress de la réussite à l’examen final.
4. Équilibre travail-vie personnelle : Trouver un équilibre entre la formation intensive et la vie personnelle peut être difficile. Les résidents ont souvent peu de temps pour leurs proches, leurs loisirs ou leur propre bien-être.

Malgré ces défis, la résidence constitue une expérience individuelle et collective unique au cours de la vie du praticien. Véritable challenge, elle impose une remise en question perpetuelle de ces connaissances et une exigence de formation toujours plus poussée qui perdurera bien au-delà de la période de la résidence.

Loin d’être un long fleuve tranquille, cette période peut être parsemée de période de doute ou de mal-être. Si votre superviseur et vos co-résidents constituent souvent les premières personnes à être sollicitée, d’autres acteurs de la profession se sont mobilisés face à ces problématiques comme l’association vétos-entraide (https://vetos-entraide.com/), mais également les collèges européens qui organisent et supervisent ces programmes de résidence.